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Les Hauts-Pays

Description

Les cultures dominent le paysage sur les villages d'Angre, Angreau, Marchipont et Onnezies tandis que Roisin, Meaurain, Autreppe, Audregnies, Montignies-sur-Roc, Athis, Fayt-le-Franc et Erquennes présentent un aspect plus vallonné et bocager avec des vestiges de vergers et de haies d'épineux. Certains endroits font même penser à l'Ardenne! 

Le massif des Bois d'Angre et du Boutenier constitue le "poumon" de la région et abrite bon nombre d'oiseaux forestiers que l'on ne trouve pas ailleurs. Avec la Grande Honnelle comme seule rivière "importante" de la région, l'élément aquatique est très réduit, ce qui explique la rareté locale de bon nombre d'espèces (p. ex. les anatidés et limicoles).

La commune de Quévy, quant à elle a subi une exploitation agricole plus importante et est principalement intéressante pour le suivi migratoire et les oiseaux en halte. Entre la zone de Quévy  et la commune de Honneles, la forêt domaniale de Colfontaine est une très bonne zone pour le pic mar et noir…

Espèces

Un suivi très régulier de la région a permis d'y observer plus de 170 espéces à ce jour. Parmi les espèces remarquables déjà observées, on citera le Busard pâle (2 x) en tête d'une déjà longue liste de "raretés": Héron bihoreau (1996), Héron pourpré (2002 ,2003,2010,2014), Cigogne noire (régulière depuis quelques années), Buse pattue (quasiment annuelle depuis les années 2010), Busard cendré (annuel), Aigle botté (1997), Râle des genêts (2 chanteurs en 1999), Oedicnème criard (1991,2006. 20014 et 2015), Pluvier guignard ,), Alouette hausse-col (1996), Pipit de Richard (1993,2014), Pipit à gorge rousse (quasi-annuel), Pouillot véloce sibérien (1992), Pie-grièche grise (1991, 2002 et 2014), Rémiz penduline (1989), Bruant ortolan (quasi-annuel), Bruant lapon (annuel). Enfin, dans la foulée des découvertes dans d'autres zones du Hainaut Occidental, le Pic mar fut aussi trouvé comme hivernant régulier dans le Bois d'Angre durant l'hiver 1999/2000 et ensuite nicheuse dans la décennie suivante. Avec 17 espèces, les rapaces sont très bien représentés. L'Autour des palombes est résident au Bois d'Angre. Ce sont les passages migratoires qui apportent bien sûr le plus de surprises dans le flot des espèces communes. Dans cette dernière catégorie, le Grand Cormoran, l'Oie cendrée, le Busard des roseaux, le Vanneau huppé, le Pluvier doré, le Pigeon ramier, l'Alouette des champs et les traquets se distinguent par leur abondance, principalement en automne. Deux espèces migratrices sont véritablement emblématiques de la région: le Pluvier guignard et le Pipit rousseline.

Saisons

L'automne de mi-août à mi-novembre est incontestablement la meilleure saison pour visiter la région. Le Pluvier guignard et le Pipit rousseline ouvrent la saison dès le 15 août dans les grandes plaines cultivées à l'ouest d'Angre et Angreau où les tariers, les rousserolles et la Gorgebleue à miroir s'arrêtent aussi (un phragmite aquatique en août 2011 !). Septembre est le mois le plus varié puisqu'il permet d'observer en passage actif la quasi-totalité des espèces d'une saison, des plus hâtives aux plus tardives. Vers le 15-09, les traquets sont au paroxysme de leur migration. Octobre est le mois des grands nombres mais les surprises sont peu nombreuses. Novembre voit le défilé des oies: un des plus beaux spectacles que l'ornithologue puisse contempler, à condition d'être là le(s) bon(s) jour(s)... L'hiver est une saison très calme qui apporte peu de surprises; c'est alors surtout la recherche des groupes de fringilles et bruants (groupe de bruant proyer dans les céréales sur pied) qui constitue l'activité ornithologique. Le printemps voit repasser de grands nombres de Vanneaux huppés et Pluviers dorés (parfois en halte) dès mi-février, ensuite relayés par une belle variété de rapaces de mars à mai: busards, milans, bondrée, balbuzard, faucons. Si l'avifaune nicheuse n'est pas vraiment remarquable, on citera quand même quelques de Faucons hobereaux et d’ l'Hypolaïs polyglotte. Deux Râles des genêts chanteurs en juillet 1999 prouvent aussi que la région recèle d'autres secrets. C'est l'assiduité qui se révèle payante dans une région comme les Hauts-Pays où l'absence de grand plan d'eau rend très rares certaines espèces dites "banales". Une avocette serait, ici, une grande première! Avis aux amateurs...

Accès

L'appellation "Hauts-Pays" ne désigne pas un site unique aux limites bien définies mais une région répartie sur plusieurs  villages allant jusqu’à la commune de Quévy. 

Les sites de suivi et de halte migratoire

  • Angre et  Angreau

Accès : via la e42, sortie n°26 Dour suivre ensuite la direction Dour et ensuite Angre.

La haie d’Angre se situe à la rue d’Angre à  Angre (commune de Honnelles (50°21'45.0"N 3°40'26.9"E)) et le « haut de la rue Polimont » se situent à la rue Polimont à Angreau (50°21'17.8"N 3°40'36.3"E).

Les deux sites se valent pour le suivi migratoire et le suivi des espèces en plaine. Le second est un peu meilleur depuis la création du Parc éolien de Quiévrain…

  • Quévy (Haulchin)

A partir de l’E12, sortir sur le R3 à Asquillies suivre et passer Givry. Le meilleur site pour suivre se situe en face de la cabine électrique à la rue de Givry à Haulchin (50°23'30.8"N 4°02'42.7"E).

Toute la plaine au nord de cette cabine est favorable aux oiseaux en migration et à la halte migratoire. Le faucon kobez a déjà été observé chassant à partir des fils électriques et l’œdicnème est observé en 2014 et 2015… Le busard pâle est attendu avec impatience…

Le bois d’Angre

Trois accès sont possibles, via le caillou qui bique (50°20'42.4"N 3°42'40.6"E), le centre provincial Emile Verhaeren (50°20'38.7"N 3°42'10.8"E) et la drève forestière d’Onnezies (50°21'18.2"N 3°43'11.6"E). Cette dernière est le meilleur endroit pour observer le pic mar, le second est un bon spot pour le gobemouche gris, le pouillot siffleur ou le pic épeichette. Du côté Emile Verhaeren, le long de la rue de Bargette et la rue Verhaeren, des céréales sur pied sont laissés afin de favoriser les bruants en Hiver (une vingtaine de proyers en 2015/2016).

Le village de Montignies-sur-Roc

Aux portes des Hauts-Pays, Montignies-sur-Roc  (50°21'58.9"N 3°44'32.4"E) est un village permettant de suivre la migration mais aussi d’observer les oiseaux du bocage tel que bruants, tariers, ou encore fauvettes dans un milieu relativement préservé. Notons aussi l’observation de la pie-grièche écorcheur comme nicheur en Hainaut occidental dans les années 2004-2005 ou encore un des derniers site de nidification du bruant proyer (proche du chemin de remembrement ci-dessous).

Informations complémentaires

Fiche réalisée par l'équipe du Guignard et mise à jour par François Stocman

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